En ce mois de mars 2024, l’Orchestre National de France célèbre ses 90 ans. La Damnation de
Faust a été l’une des oeuvres phares du répertoire français qui a marqué la première saison de
l’orchestre en 1934.
S’il est des œuvres dont le destin semble suspendu dans leur temps, indubitablement La
Damnation de Faust de Berlioz appartient à cette catégorie. Légende dramatique et projet
visionnaire, Berlioz mit près de vingt ans à achever cet oratorio à la limite du grand opéra (ce
qu’il deviendra ensuite) et du poème symphonique (dont le musicien français fut l’un des maîtres
au même titre que Strauss). D’emblée fasciné par la traduction du Faust de Goethe faite par
Gérard de Nerval, Berlioz sera hanté de longues années par la mise en musique de la légende.
Des plaines de Hongrie au cabinet de Faust, des bords de l’Elbe à la chambre de Marguerite, il
offre une œuvre majeure de l’esthétique romantique. Et quel plateau réuni pour ce concert avec
notamment John Irvin, Stéphanie d’Oustrac, Frédéric Caton, Paul Gay et le chœur de Radio
France.