Pour le troisième volet du « Cabaret de l’exil », Bartabas rend
hommage aux femmes persanes. Qu’elles soient afghanes ou iraniennes, elles sont aussi des artistes en exil. Résistantes et révoltées, elles revendiquent leur identité et convoquent la mémoire
ancestrale ; celle de l’antique civilisation scythe fondée sur le
matriarcat. Chez ce peuple nomade le cheval fut à l’origine de
la remarquable égalité entre les genres ; chevaucher de longues
distances et encourager sa monture au combat fut l’apanage des
femmes autant que des hommes, il en était de même pour la
pratique des arts.
Bartabas invite pour l’occasion des artistes iraniennes - musiciennes, chanteuses et danseuses - à se joindre à sa tribu mi-
femmes mi-chevaux et à faire entendre, par la voix de poétesses
célèbres ou anonymes, le chant d’une femme persane affranchie
de ses attributs mystiques et revendiquant son droit à la passion
amoureuse.