Dans le musée d'art anciens à Vienne, c'est la parole même de Reger qui résonne dans la salle Bordone, comme sous l'effet d'une nécessité vitale. Sur le mode de la diatribe, variant avec fureur et allégresse se succèdent les thèmes (qui sont des cibles) chers à Thomas Bernhard dans cette comédie (le sous-titre de l'oeuvre) qui n'est autre que celle de l'art, des artistes, des écrivains, des compositeurs... Aux exagérations coutumières, l'auteur ajoute le mauvais goût des Hasbourg, l'institution des musées, l'autorité des maîtres anciens, l'enfance, les journaux, Beethoven... Des imprécations, en une langue exaltante et libératrice, qui finissent toujours par forcer le rire au bout du désespoir.